Nicoals Perreaux, ingénieur au sein du LAMOP
Parcours semmé d’embuches de découvertes. Mais riche du point de vue méthodologique. Métier d’historien avec le numérique au cœur de mon activité.
Parcours en partie lié au contexte dégradé de l’ESR. Mais aussi combien doit à mes maîtres et amis. Faire école. Doit beaucoup notamment à la fréquentation d’Alain Guerreau.
Père informaticien et baigné dans l’algorithmique depuis mon enfance.
Parcours universitaire en histoire, rencontré deux historiens spécialiste histoire urbaine et lithurgie A. Saint-Denis et A. Rawel.
En master que s’est épanoui professionnellement, perception du monde au MA. Thèse perspective anthropologique et numérique avec Magani. Travail collaboratif et bienveillance auprès des jeunes chercheurs tout en restant exigeante.
Rencontré Alain Guerreau, devenu un maître. Beaucoup rencontré. Rencontre de M.-J. Gasse-Grandjean qui est une cheville ouvrière du numérique en médiévistique. Dès cette période embauché comme ingénieur pour travailler sur le corpus CBMA comme Philippe au sein de l’ANR ESPACHAR. Appris à coder en PERL et R et QGis. Commencé à créer le grand corpus CEMA. Suivi séminaires diversifiés en province.
Sémantique historique. Pas de lémmatiseur, fait à la main.
Années 2010, conjoncture de la pénurie de postes dans l’ESR. Souhait de faire de la recherche malgré l’absence d’agrégation. Obtention allocation ministérielle pour la thèse qui lui permettra d’enseigner à l’Université de Bourgogne. Intégration au cercle de Saint-André, espace de discussions critique. Séverine Lepape, Méhut, Guerreau. Réunion tous les ans après envoi de papiers pour la discussion. Idée de pouvoir discuter des textes de manière critique. Voire très critique. M’apporte beucoup car oblige à démonter un texte et son argumentation.
ANR OMNIA qui développe le premier lemmatiseur médiolatin. Guerrault, gens des chartes Canto, Glorieux, et y rencontre deux ingénieurs Bruno Bon et Roland Alexandre qui m’apprennent beaucoup sur l’ingénieurie et la frontière floue entre les deux. Savoir si recherche ou ingénieurie lorsque fait lemmatiseur. ANR CHARCIS, Dictionnaire topographiques de la France, groupe HiSem sur la sémantique historique avec des jeunes chercheurs germanophones allemands et suisses.
Résultats de la thèse. Panorama écrit diplomatique européen en analysant répartition 1M5 chartes en Europe. Répartition différentes d’une région à l’autre. Des pics. Articulation avec diffusion du corpus des édifices Romans. Géolocalisé cartes colletion Zodiac. Permis de montrer qu’une correspodance entre les chartes et la dynamique sociale. Montrer que ce qui est conservé est représentatif car corpus cohérents.
Permis de rassembler les CEMA grand corpus de chartes médiolatine. L’un des plus important existant. Étude de l’évolution du lexique, répartition globale, etc.
Enfin la thèse occasion de présenter différentes expériences en sémantique historique.
Suite à cette thèse qui a permis acquérir différentes compétences en lemmatisation, cartographie historique et analyse de textes. Chance décrocher 3 post-doctorats qui m’ont permis d’ouvrir mes horizons et expériemnter d’autres méthodes et horizons académiques.
ANR POCARAM lexique et base textuelle et image, 2015 ; puis SFB 1095 à Francfort aurps§ dde Bernhard Jussen approfondi travaux sémantique historique aide encadrement de doctorants participé à la latin texte archive ; Prame à Namur Jean-François Nieus écrit médiéval documents pontificaux, sceaux.
Co-organisation formations en France et à l’étranger sur les humanités numériques, ou les méthodes numériques appliquées aux documents anciens. Collaboration ERC Petrifiyng Wealth, Cosortium Cosme 2, projet COST Work, etc.
Postulé plusieurs fois à des postes stables. 5 fois au CNRS sans succès. Incompréhension marquante. Premier projet 2015 IA à l’époque peu d’exemple. M’a répondu que rien compris. Une collègue qui lors d’une audition qui m’a demandé ce que cela changeait que de communiquer par ordinateur.
Depuis décembre 2019, beaucoup de chance car obtenir un concours d’IR qui m’a permis d’arriver au LAMOP sur un poste stable. Concours en deux phases un écrit et un oral. Écrit réalisé de manière anonyme par des personnes en dehors de l’université. Oral devant des spécialistes de la discipline, mais aussi des DRH et d’autres Ingénieurs d’autres disciplines. Évite les conflits d’intérêt et évaluation sur une grille. Correspondait bien à cette grille.
Plusieurs rôles :
- community manager (sites, carnets, réseaux sociaux) sites drupal, carnets hypothèses et RSN travail qui permet d’être en contact fréquent avec de nombreux chercheurs du labo et au-delà, de se tenir au courant de la biblio et voit tout de suite résultats
- ingénieurie, soutien à la recherche : conseil aux collègues. Un seul ingénieur au sein du labo, ne peut pas aider tout le monde mais conseiller les collègues. Développe des corpus et des projets. Un corpus d’actes royaux de la France médiévale en lien avec ENC, etc.
- Enfin du temps consacré à la recherche : développement de méthodes, rédaction d’articles, éditions de textes-ouvrages, rédaction de projets, etc.
Temps bien réparti entre ces trois domaines. Des rythmes très différents. Ne m’empêche pas de publier.
Est-ce que tu te sens plus ingénieur et chercheur ?
Toujours distinguer le plan académique et le plan scientifique. Il y a deux choses, la recherche et l’intitulé du poste sur lequel on se retrouve. On sait tous que la situation est tendue et que toute situation stable est bonne à prendre. Voit aussi des chercheurs qui produisent peu tandis que dans d’autres endroits comme IRHT des chercheurs qui produisent beaucoup de textes.
Reste la question de la répartition du temps. Dans ma fiche de poste différentes obligations. Si je comptais 35h pas possible. L’enjeu sans doute le temps. Si j’étais Enseignant-chercheur j’aurais peut-être moins de temps pour la recherche.
Exemple chercheur au LADAC, découverte de 500 sites archéologiques. Pas d’autres profils que celui du CNRS qui permettrait ça. Mon idéal évidemment le CNRS, mais quand on a un profil mixte, forcément générer des incompréhension. Difficile de faire reconnaître un profil de chercheur quand spécialiste du numérique.
Aujourd’hui quelques chercheurs minoritaires qui utilisent les outils numériques et gros bataillon de chercheurs qui font de la recherche à l’ancienne. Enjeu pédagogique pour montrer l’intérêt. En même temps besoin de profil qui connaissent à la fois les documents et les pratiques. Car lorsque se retrouve en dialogue avec les informaticiens, on va rapidement rencontrer des incompréhensions. Un problème de langue et de compréhension.
Si sépare trop informaticien et chercheur, des projets qui n’aboutissent pas ou manquent d’ambition. Profil ENC qui permet de compenser un peu l’absence d’informaticien. Mon rôle interface entre les deux. Possibilité de rendre les choses plus fluides. Mais souvent me considère comme un informaticien, mais ici probablement moins efficient qu’un informaticien.
Des attentes démesurées, parfois des revendications sur le fait que faisait déjà info depuis 80s (pas forcément faux). Un certain froid aussi car ce qui relève de la technique est dévalorisé. Pourtant dépend des techniques. Cf. Bourdieu sur la légitimation et lien à la technique dans ses derniers cours au Collège de France.
Quid différence de culture scientifique. Numérique beaucoup confié aux femmes. Souvent des femmes de professeur qui ont joué ce rôle. L’informatique du secrétariat ! Figures de l’ombre, Busa, rôle des calculatrice à la Nasa.
Arrive sur des postes avec des chercheurs qui se sont senti obligé de mettre de la TEI pour obtenir financement mais pas de compétences particulières. Ici que voit que la frontière entre la recherche et l’ingénieurie est en train de s’effacer. Quid quand fait un classificateur.
Ne pratique pas les humanités. Suit Levis-Strauss, humanisme qui a provoque destruction nombreux peuples. Fait des sciences sociales. Paradigme des humanités un peu mou. Englobe des pratiques excellentes et un discours verbeux.
Pourquoi m’être orienté sur ça. Sans doute à la lecture de Guérreau mais aussi pour pb de compréhension. Défi de la compréhension des sociétés du passé.
Parcours qui a eu la chance de réussir.
Titulaire Master ENC, première année de ce master.
Découverte de l’informatique. Sorti avec une volonté produire des éditions XML de textes médiévaux.
Contractuel pendant 7 à 8 ans. Grande précarité autour de ça. Jamais eu de contrats de plus de 10 mois. 20 contrats...
Enchaîné beaucoup de contrat projets de financement.
Parcours qui a croisé celui de Nicolas. Presque incohérent que ne se soit pas plus vu.
Première traduction de la Cité de Dieu en latin français. Enjeu de vocabulaire pationnant sur ce projet. Des responsabilités scientifiques et historiques.
Rencontre avec B Stumpf
DU dans le cadre de la loi Sauvadet
Arrivé sur son poste grande liberté pour définir ses contours
Deux parties
- Accompagnement des chercheurs pour développer et valoriser leurs données de recherche. Développer exploitation des données au mieu.
Labo de 60 personnes un seul IE. Autres tâches imprévues et réelle.
Poste d’exécutant mais pas que.
Expertise, mais en fait architecte.
Didier Méhu